On entend souvent dire qu’en matière de sexe : “ce n’est pas la taille qui compte”. Cela n’empêche pourtant pas les hommes de s’interroger sur la taille de leur pénis. Pour certains, c’est même une question existentielle qui les hante et apporte son lot d’inquiétudes et de complexes.
Des études récentes ont permis de mesurer avec précision la taille moyenne d’un sexe masculin, au repos et en érection. De quoi rassurer les hommes qui ont souvent une perception erronée de leur propre corps.
Grâce à l’analyse de cas concrets, cet article vous permet de découvrir la taille moyenne d’un pénis. Mais également pourquoi les hommes ont une idée faussée sur la question.
Tout sur la taille moyenne du pénis
De nombreuses études ont été réalisées sur le sujet. La plus ancienne date de 1899 ! Les hommes sont donc intrigués par la taille de leur sexe depuis bien longtemps…
L’étude la plus complète à ce jour est celle du Dr David Veale et son équipe, au King’s College London en juillet 2018. Ils ont analysé 17 études médicales incluant plus de 15 500 hommes ! De quoi se faire une idée précise de la taille moyenne du pénis.
Ils sont arrivés aux conclusions suivantes :
- un pénis au repos mesure en moyenne 9.16 cm ;
- en érection, le pénis atteint 13.12 cm ;
- sa circonférence (sa largeur) en érection est de 11.66 cm.
D’après leurs résultats, la taille d’un pénis en érection n’a aucun rapport avec sa taille au repos. Il n’y a pas non plus de lien entre l’âge et la taille du sexe masculin. Pas plus qu’entre la taille du sujet et celle de son pénis en érection.
Le saviez-vous ? Un micropénis désigne un pénis qui, lorsqu’il est érection, ne dépasse pas les huit centimètres. Moins de 3 % des hommes sont concernés. C’est un cas d’une extrême rareté.
Quelle est l’évolution de la taille du pénis ?
Le pénis se développe jusqu’aux 18-20 ans du garçon, soit à la fin de sa puberté. S’il n’est pas rare que les jeunes hommes complexent devant leurs copains (cf. syndrome du vestiaire), il leur est totalement inutile de s’angoisser en se comparant aux autres. Il n’y a qu’à l’âge adulte que l’homme peut savoir s’il est dans la moyenne ou non.
En mai 2010, une étude menée sur 6 200 garçons âgés de 0 à 19 ans révèle qu’entre 11 et 15 ans, la croissance moyenne du pénis est de 1.27 cm par an. Et qu’elle se poursuit plus lentement jusqu’à 19 ans environ.
La croissance du pénis est liée à la sécrétion d’hormones de croissance (appelées somatropines) et d’hormones sexuelles (testostérone, entre autres).
Contrairement à une idée reçue, la masturbation aide au renouvellement des réserves de spermatozoïdes et mène à l’orgasme, mais n’a aucun rôle sur le développement du sexe masculin.
Si la taille du pénis reste sensiblement la même au cours de leur vie d’adulte, les hommes observent toutefois un léger rétrécissement dès la soixantaine. Cela est dû à la fois à la baisse du taux de testostérone, mais aussi à une moins bonne circulation sanguine.
Comment les hommes perçoivent-ils leur pénis ?
Il est pertinent de s’intéresser aux hommes eux-mêmes et à l’image qu’ils ont de leur propre sexe. Cette perception de la taille de leur pénis est bien souvent erronée.
Une étude de 2007 du BJU International (British Journal of Urology) annonce que 45 % des hommes sont persuadés d’avoir un pénis plus petit que la moyenne. Cela représente donc presque 1 homme sur 2 !
Ce résultat est tout d’abord dû à une question de point de vue : lorsqu’un homme regarde son pénis d’en haut, celui-ci lui apparaît plus petit qu’en réalité.
La corpulence joue également un rôle dans cette croyance. Une étude menée en Arabie Saoudite révèle que plus l’IMC (Indice de Masse Corporelle) du sujet est importante, plus son pénis lui semble petit. C’est simplement un effet d’optique : le sexe de l’homme se retrouve « noyé » par la masse autour.
Un sexologue à Lille explique : “La plupart des hommes qui consultent pour la taille de leur pénis ont un pénis normal. Souvent, ils ont une mauvaise connaissance des chiffres, ou ont mal mesuré leur pénis ; d’autres hommes complexent comme on peut complexer sur n’importe quelle partie de son corps.”
Et les femmes dans tout cela ?
D’après cette même étude, elles sont 85 % à être satisfaites de la taille du pénis de leur partenaire. Lors d’un rapport sexuel, c’est la largeur du sexe masculin (ou sa circonférence) qui est plus importante que sa longueur.
Cette idée qu’une trop grande longueur n’est pas forcément du goût des femmes se confirme auprès des enseignes de sex-toys. Ces dernières affirment que le modèle le plus vendu n’excède pas les 12.5 centimètres.
Les hommes sont-ils satisfaits de la taille de leur pénis ?
Un sondage réalisé sur le site Zavamed annonce que presque 60 % des hommes interrogés se disent satisfaits (44,5 % de satisfaits et 14 % de très satisfaits).
On note également que chez les « 18-24 ans », 39 % des hommes sont satisfaits par la taille de leur sexe alors que cette proportion grimpe à 51 % chez les « 45 ans et plus ».
Il semble donc que les jeunes hommes soient plus sujets aux croyances erronées quant à la taille de leur pénis. Alors que les hommes matures et ayant plus d’expérience ont davantage confiance en leur capacité sexuelle, sans rapport avec la taille de leur pénis.
Par ailleurs, l’étude explique que les femmes ne se passionnent pas vraiment pour le sujet. 2 femmes sur 3 seulement en font une question toute relative. En bref, contrairement à ce que pensent les hommes, les femmes attachent peu d’importance à la taille du pénis de leur partenaire.
Avoir un pénis plus petit que la moyenne, quelles conséquences ?
Si malgré les études, certains hommes estiment qu’ils possèdent un petit pénis, qu’ils se rassurent : la taille de leur sexe n’empêche pas la femme d’accéder à la jouissance. La majorité des zones érogènes féminines se situent à l’entrée du vagin (4 cm) et autour du clitoris. La taille du pénis n’impacte en rien le plaisir sexuel de la femme.
Elle n’a pas non plus d’effet sur la fertilité de l’homme.
Cependant, la Dre Sandra Saint-Aimé, présidente du Syndicat National des Sexologues-Cliniciens explique :
“La taille n’a pas d’influence directe sur le plaisir sexuel de l’homme, mais plus sur les mécanismes conscients et inconscients qui permettent à l’homme de se donner le droit de ressentir du plaisir avec son sexe. En effet, l’idée qu’un homme se fait de la taille de son pénis impacte souvent sur la représentation qu’il se fait de sa propre virilité, et donc sur la représentation qu’il se fait de sa capacité à prendre et à donner du plaisir avec son phallus.”
Une chirurgie du pénis est-elle à envisager ?
Il existe une intervention chirurgicale pouvant augmenter la taille du pénis, elle se nomme la pénoplastie (ou phalloplastie). Pour cela, deux méthodes sont possibles :
La pénoplastie par lipofilling
Cette intervention dure de une à deux heures et se pratique sous anesthésie générale. Elle coûte environ 5500 €.
Elle consiste en une réinjection de graisse du patient dans son pénis ainsi que l’ablation des liens entre le pénis et le pubis. Le sexe parait ainsi plus gros et plus long. Mais le gain à l’érection n’est pas significatif et les patients sont souvent déçus.
La pénoplastie par injections d’acide hyaluronique
Sous anesthésie locale, l’intervention dure 45 minutes et coûte 4000 € environ.
On injecte au patient de l’acide hyaluronique dans son pénis, le long du corps caverneux. Le grossissement constaté est de plusieurs centimètres, à la fois sur la circonférence du pénis, mais aussi sur sa longueur, au repos comme en érection. L’effet dure deux ans en moyenne.
Certains hommes se sentent terriblement complexés par la taille de leur sexe. Même si les chiffres leur prouvent le contraire, ces derniers peuvent rester bloqués sur ce détail qui leur gâche la vie.
Sandra Saint-Aimé conclut : “Privilégier dans ce cas (à la place d’une chirurgie) un suivi auprès d’un sexologue-clinicien permet de comprendre l’origine réelle de leur souffrance et de la résoudre lors d’une sexothérapie.”
S’informer, dialoguer et consulter : des alternatives essentielles
Les chiffres des études ont pu déterminer avec précision la taille moyenne du pénis. Il convient donc de bien s’informer afin de savoir s’il y a lieu de “s’inquiéter ” ou non. Le dialogue entre les partenaires est également un point essentiel pour une vie sexuelle épanouie.
Rappelons aussi qu’en octobre 2011, l’Académie française de chirurgie, déclarait vouloir : “sensibiliser le public à l’inutilité et au risque de toute chirurgie sur un pénis de dimension normale et physiologiquement actif.”
Si malgré tout, la taille du pénis préoccupe les hommes au point que cela devienne une véritable épreuve, il convient alors de consulter rapidement un sexologue, seul ou en couple.
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Sources documentaires :
– Étude de David Veale dans le BJU International
– Étude menée sur 6200 jeunes garçons
– Définition du syndrome du vestiaire
– Étude de 2007 parue dans le BJU International
– Étude sur Zavamed
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